Histoire d’eau ou comment se faire pomper…
Sur nos communes : histoire d’eau ou comment se faire pomper…
À l’issue d’un appel d’offres, le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) a retenu Veolia pour assurer la gestion de son service public d’eau potable pour les 12 prochaines années, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025. Ainsi, un nouveau contrat entrera en vigueur entre le SEDIF et Franciliane, le nouveau délégataire, filiale à 100% de Veolia.
A cette date les contrats actuels avec Veolia Eau d’Île-de-France seront automatiquement résiliés le 31 décembre 2024 et un nouveau contrat débutera le 1er janvier 2025 avec le nouveau concessionnaire, Franciliane, filiale à 100 % de Veolia.
Franciliane quèsaco ?
C'est une compagnie locale d'investissement et de gestion 59, une CLIG59 en abréviation. C'est depuis 2015 une SAS dont le président est Cyril Chassagnard, lui-même associé à 9 autres structures? C'est une coquille vide puisqu'il n'y a pas de salariés...
https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/entreprise/franciliane-817502651
Voir en PJ le BODACC et le bilan 2023.
Puis à partir de 2025 ce sera un micmac qui consiste a transférer des salariés de Veolia eau Île-de-France vers la société Franciliane... Pourquoi ?
Bref, c'est un sac de noeuds dans lequel pour le moment on ne comprend rien, sinon que ce tour de passe-passe devrait certainement permettre des petits arrangements entre amis... saura-t-on un jour comment l’argent circule dans les tuyaux avant d’être recyclé par Messieurs Santini et Cambon - entre autres.
Attention, ne pas confondre Franciliane avec Francilianes, qui est une asinerie qui s'occupe d'élevage d'ânesses laitières bio à Chennevières-sur-Marne.
N.B. Dans un rapport publié en 2017, la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France critique la gestion du délégataire Véolia Eau en Ile-de-France. Sa rémunération a doublé (de 10,5 millions d’euros en 2013 à 20,9 millions en 2014) pour être ramenée à 20,5 millions en 2015). Or le contrat de délégation ne prévoyait pas de rémunération supérieure à 7 millions. Veolia s’est également adjugée des frais de siège annuels de 7 millions d’euros sans justificatifs. Les magistrats de la chambre des comptes dénoncent le fait que ces recettes supplémentaires dégagées par l’industriel n’ont pas eu « d’impact positif » sur le prix de l’eau, alors que les 150 communes servies par le Sedif et Veolia payent les prix les plus élevés dans la région.
Mettre du vin dans son eau… ou des pots de vin avec l’eau ?
Amédéo Lapompe